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David Penven,


En principe, c'est son père, mélomane, qui aurait dû apprivoiser le clavier. Il avait acheté le piano à queue dans ce but. Mais les choses ne se sont pas passées ainsi, En fait, Jeanne-Amièle De Sève Lusignan qui, à l'époque, n'avait que cinq ans, s'est vite intéressée à la nouvelle acquisition de son père.


Sans le savoir, elle venait de trouver sa voie. Aujourd'hui, ta jeune fille de 17 ans, qui fréquente l'École d'éducation internationale de McMasterville en cinquième secondaire, continue de suivre assidûment ses leçons de piano et de participer à divers concours où elle se distingue.


C'est d'ailleurs le prétexte de la rencontre avec le Journal, puisque le 28 avril, Jeanne-Amièle a remporté la première place, dans la catégorie piano 10e , 11e et 12e degrés, au concours de musique Clairnont-Pépin. .«Ce concours se déroule en Beauce. Clermont Pépin est un compositeur canadien, aujourd'hui .décédé, originaire de la Beauce. Le concours existe depuis 22 ans. En éliminatoire, j'ai, joué un prélude et une fugue de Bach, ainsi qu'une étude de Debussy.


En finale, j'ai interprété Scènes de la forêt nos 1, 2, 7 et 8 de Robert Schumann. C'est cette interprétation qui m'a pe-mis de gagner le concours.» Nerveuse durant le concours? «Je le suis, mais on dirait qu'avec le temps, je le suis moins, ce qui était le cas pour ce concours. Je fais des récitals pour m'habituer à jouer devant le public, pour devenir moins nerveuse. En septembre dernier, j'ai commencé à répéter ces morceaux qu'il fallait jouer de mémoire pour participer au concours Clermont-Pépin.


Au début, c'est l'apprentissage des pièces, la lecture à vue, la technique, ensuite, c'est la ligne musicale que l'on travaille. Le piano, ce n'est pas juste jouer des notes, c'est donner une partie de soi-même; l'expression corporelle est importante, c'est un ensemble.» Passionnée de musique Pour mériter les divers honneurs accordes au fil des ans, Jeanne-Amièle a dû maintenir une discipline constante; discipline rendue plus facile grâce à sa passion pour le piano et la musique. «Je pratique 1h30 chaque jour.


Ça peut aller Jusqu'à deux heures. Par semaine, cela fait une dizaine d'heures», indique-t-elle. Une dizaine d'heures qui s'ajoute aux devoirs et leçons, à sa vie sociale et aux leçons de piano qu'elle donne... Jeanne-Amièle a l'intention de poursuivre ses études en musique au collégial à Vincent-d'lndy à Montréal. Des cours de musique jumelés à une concentration en mathématique. A-t-elle été tentée par un autre instrument? «J'ai déjà essayé la clarinette, mais ça ne laisse pas beaucoup de liberté. Le piano est vraiment un instrument complet en soi.


Un instrument à vent ou à cordes, c'est très beau, mais ça demande toujours un accompagnement, ce qui n'est pas le cas du piano. Le piano est vraiment polyvalent. Tu peux faire des pièces solos, tu peux accompagner, le répertoire et les styles sont très vastes. Quand je dois jouer une pièce, d'abord, je vais l'écouter, mais elle ne me plaira pas vraiment avant que je ne l'aie travaillée, pratiquée, analysée, jouée, y aie vu les détails et aie développé mon oreille. J'ai beaucoup de compositeurs préférés; j'aime Debussy, Chopin, Liszt. Bach aussi. Plus tard, je voudrais être interprète/accompagnatrice, plutôt que professeure.»


Parlant d'enseignement, c'est la Montarvilloise Marina Savoie, la sœur de Pierre Savoie, qui est le directeur musical de l'Harmonie Mont-Bruno, qui a été la professeure de Jeanne-Amièle depuis ses tout débuts. Cette dernière est consciente qu'elle lui doit beaucoup. Aujourd'hui, en raison du niveau où elle est rendue, c'est Jacinthe Riverain qui lui enseigne son art. «L'orageuse» Jeanne-Amièle De Sève Lusignan a plus d'une corde... à son piano, si l'on peut dire.


Car en plus de s'avérfer une excellente interprète, elle a également un talent pour la composition. Talent qu'elle a pu exprimer lors d'un travail scolaire de fin d'année. «À l'École d'éducation internationale, les élèves de cinquième secondaire doivent faire un projet personnel. C'est soit une création, soit un événement ou un travail de recherche commenté. La création peut toucher beaucoup de choses. Certains ont fait de la peinture, d'autres des maquettes, etc. Moi, j'ai composé une pièce musicale. C'est ce qui me convenait le plus.


Ce thème de notre travail de fin d'année doit avoir un lien avec la philosophie de l'école. C'est donc sur l'environnement que j'ai choisi de travailler», mentionne la pianiste. S'inspirant des ouragans - elle a dû rédiger un texte de 4000 mots pour expliquer son projet -, Jeanne-Amièle a composé une sonate intitulée L'orageuse. «La nature a inspiré beaucoup de compositeurs.


Comme toute sonate, elle est divisée en trois mouvements. J'avais composé de petites choses avant, mais sans réellement avoir autant réfléchi sur une composition (une de ses premières compositions s'intitulait Rondo à mon père et elle l'a composée à l'âge de 9 ans). Dans une sonate, il y a une structure que l'on doit respecter. Le projet a réellement débuté en octobre 2006, la composition a été terminée fin janvier et le mois de février a été consacré à l'écriture.


La composition m'intéresse, mais je ne veux pas être centrée sur un seul aspect de la musique. Je veux être polyvalente.» Il y a fort à parier que le nom de Jeanne-Amièle De Sève Lusignan resurgisse dans l'actualité culturelle dans un avenir rapproché.

Récemment Jeanne Amièle a participé au concours de musique du canada 2011 dans la catégorie Boursiers / Catégories 19 à 30 ans

Elle a obtenu une deuxième place et obtenu une bourse de 1200$.

Félicitations!


Jeanne-Amièle De Sève Lusignan, une ancienne élève de Marina Savoie.