Exposition de fin de programme

Hier, soit vendredi le 4 avril, eu lieu le vernissage des finissants de mon groupe. Une soirée auquel était conviés 1500 invités, mes collègues avaient invité leur proche. Avant l’ouverture, nous étions rassemblés dans la salle, les professeurs et le directeur disaient leur dernier mot, et à quel point ils étaient fiers de notre travail. Il y avait beaucoup d’émotion parce que nous étions un groupe solidaire et marquant. Personnellement, je suis fière de mon parcours et je souhaite à chacun de mes collègues du succès dans leur carrière.

 

Le selfie

J’ai lu dans un article du journal Metro, il y a une semaine de ça, un journaliste avait rencontré Karl Lagerfeld pour une entrevue sur sa nouvelle collection de vêtements et sur sa nouvelle ligne de parfums. Le journaliste avait demandé à Karl Lagerfeld de se faire un selfie avec son iphone, c’est à ce moment que le grand designer a qualifié cette pratique comme étant de la «masturbation électronique». A t-il raison?

D’abord,  si je pouvais donner une signification au terme de «masturbation électronique», je dirais que cela serait une sur-utilisation des technologies confondues, mais je spécifie seulement les petits bidules qui peuvent magiquement mener à internet peut importe où nous sommes situés : cellulaire, laptop, tablette. Quant au selfie, je n’ais personnellement rien contre le selfie, je trouve même que c’est une bonne alternative pour se faire une belle photo facebook sans se compliquer la vie. Il est maintenant facile de se faire un selfie correct grâce à la technologie d’inverser la «caméra» pour qu’elle soit face à nous, et surtout qu’elle est introduite directement à instagram, facebook, twitter. Qualifier le selfie comme étant de la masturbation électronique serait pertinent lorsqu’on parlerait d’exagération comme j’avais écrit plus tôt selon moi. Par exemple, un jeune anglais de 19 ans, Danny Bowman, se prenait jusqu’à 200 selfies par jours, selon le Nouvel Observateur. Son but était d’accepter son apparence physique parce qu’on se moquait de lui à l’école. Un cas de réelle masturbation électronique? Selon moi, si on se fait beaucoup de selfie pour pouvoir s’aimer physiquement, afin d’entrer de façon confiante dans une sorte de narcissisme virtuelle, alors c’est de la masturbation électronique.

Donc, Karl Lagerfeld a t-il raison? C’est relatif par rapport au but qu’on se fait lorsqu’on se fait un selfie. Est-ce que c’est le cas de beaucoup de gens? Je ne sais pas, mais c’est très en vogue.

Collège Marsan

Je ne savais pas à quoi m’attendre du Collège Marsan avant de commencer le programme de photographie. Nous étions en décembre 2012, mon père m’avait proposé cette école. Envisager la possibilité d’étudier en photographie fût pour moi un moment que je ne pensais jamais arriver, surtout parce que le Collège offrait un programme dispendieux et de bonne qualité. C’était un moment décisif parce que je voulais refaire mon plan de carrière.

Les premiers mois ont été les meilleurs parce que je sentais que j’allais dans la bonne direction et surtout que je m’étais sortie d’une mauvaise passe. Je me suis fait des ami(e)s que je pense garder longtemps. Les projets d’école m’ont aidé à définir ma signature visuelle. J’ai passé par une série d’expérimentation pour finaliser mon style, par exemple j’ai fais un retour en arrière avec la pellicule en noire et blanc vers la moitié de mon parcours.

Vers le mois de novembre, j’ai commencé à faire du portrait en studio, plus fréquemment, surtout en vue de la remise du portfolio qui était très attendue. C’est à ce moment, que j’ai débuter ma série de portrait dans un ovale pour imiter les portraits miniatures du 19eme siècle. Des sujets excentriques amènent une touche contemporaine à mes photographies. J’ai touché aussi à la photographie de mode parce que j’étais influencé par mes ami(e)s. Le portrait, la mode et le contemporain sont mes principaux intérêts dans ce domaine.

Au moment où j’écris ce texte, il reste deux semaines à ma formation. La nostalgie m’envahit déjà. Je me rend compte que j’ai fais beaucoup de chemin depuis le début.

© Stephanie Pineau
© Stephanie Pineau

Ce que ça m'apporte..

Mes premiers contacts avec la photographie se sont fait tôt dans ma vie. Avec son appareil photo à pellicule, mon père nous prenait en photo dans des moments plus ou moins importants comme les vacances d’été ou Noel. Vers l’âge de huit ans, je ne me rappelle pas si je l’avais demandé ou si mes parents me l’avaient offert, je photographiais avec un appareil photo jetable lorsqu’on partait en vacances. Je prenais surtout des paysages en photo. C’est ce qui me faisais le plus tripper. Ça s’est poursuivie durant mon adolescence même si j’en faisais très peu.

Arrivé à 18 ans, j’étudiais en sciences humaines, mais je ne savais pas où orienter ma carrière. J’avais un intérêt particulier pour la psychologie, la philosophie et la littérature. Il fut un moment où j’avais eu le goût de faire une activité pour me changer les idées et c’est à ce moment-là que je me suis inscrite à des ateliers de chambre noire. J’étais surprise d’apprendre qu’on allait développer des photos dans une chambre noire parce que le titre de l’activité s’appelait seulement : cours de photographie. Nous étions quatre étudiants dans la petite salle. Un homme âgé, était mon premier professeur. Il nous parlait des photographes célèbres comme Henri Cartier-Bresson et Diane Arbus, des courants connus comme le surréalisme.

J’ai commencé par faire de la photographie pour moi-même. Créer me permet de me libérer, d’exprimer une émotion, une idée. Envisager d’aller étudier en photographie ne s’est pas manifesté tout de suite. Je prenais des photos par hobby, je prenais ce que je trouvais beau ou attrayant et par la suite des concepts se sont formés dans mon esprit.

Le move à été difficile à faire en grande partie à cause de mon entourage. Ce n’est pas le fait qu’ils n’approuvaient pas mon move de carrière, mais à leurs yeux, faire de la photo semblait facile, peu intellectuel. Les gens ont tendance à croire que je ne fait que m’amuser selon mon impression. Je me dis que j’espère que je vais m’amuser! Trop de personne n’aime pas leur emploi et attende avec impatience le congé de la fin de semaine. Avec le temps, cet aspect insatisfaisante de leur vie devient confortable et voir routinier. Je ne veux pas vivre ça.

Je ne photographie pas pour montrer la beauté d’un objet, je trouve que c’est un concept sur-utilisé. L’idée est bonne, mais elle ne m’attire pas. Ce n’est pas ma principale idéologie, mais ça peut m’arriver de photographier quelque chose que je trouve beau à cause de la façon dont la lumière tombe sur l’objet.